La coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise vient de réagir aux recommandations faites par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) pour sortir le Togo de la crise. Dans son communiqué, les 14 partis disent observer plusieurs ‘insuffisances majeures’ dans la feuille de route.
Il s’agit, écrit Brigitte Adjamagbo Johnson, la coordinatrice de ce regroupement politique, de l’évocation d’un gouvernement de transition chargé de conduire les réformes institutionnelles et électorales et de la question sécuritaire.
« La coalition déplore surtout que les chefs d’Etat de la CEDEAO n’aient pas jugé opportun d’examiner le cœur du problème togolais, qui est l’obstination du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé à se porter candidat pour un 4ème mandat. Alors que la règle au sein de la CEDEAO, prescrite par le Protocole additionnel pour la bonne gouvernance et l’Etat de droit, est de 2 mandats », indique le communiqué.
La fixation du 20 décembre 2018 pour les prochaines élections législatives est ‘irréaliste’ et le mode de scrutin n’a pas été précisé, soutient l’opposition.
La coalition pointe aussi du doigt des ‘imprécisions’ quant au retour à la Constitution de 1992 dans sa version originelle, à l’organisation et au déroulement d’élections transparentes et crédibles dans un pays qui, pour elle, « ne connaît que la fraude et la violence électorales ».
Saluant la poursuite du dialogue, les opposants les plus en vue de Faure Gnassingbé comptent bien aborder en profondeur tous ces ‘problèmes’ avec la facilitation.
La coalition des 14 souhaite que la communauté internationale et les chefs d’Etat de la CEDEAO puissent dire aux autorités togolaises qu’elle est porteuse des revendications légitimes du peuple togolais qui aspire à la démocratie et à l’Etat de droit pour son développement et sa prospérité.
Aux populations togolaises, elle ne manque pas d’adresser des félicitations et leur dire de rester mobilisées pour la poursuite de la lutte.
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