Le bâtiment de l’ancienne gare routière servant de boutiques pour certains commerçants du grand marché, ne répond plus aux normes et aux conditions de sécurités, et doit être détruit en vue de sa reconstruction.
Cette décision des responsables de l’Etablissement Public Administratif du grand marché (EPAM) de Lomé, rencontre l’opposition de certains commerçants de ce bâtiment qui estiment n’avoir reçu aucun délai pour pouvoir évacuer les lieux, et ne savent où aller dans la précipitation.
« La directrice générale de l’EPAM est arrivée vendredi nous annoncer que les travaux vont commencer lundi. Malgré ce court délai, nous avons été alertés la nuit de samedi, où nous avons été surpris de voir les travailleurs avec des briques pour barricader les accès, et bloquer les portes », a confié un commerçant nigérian de ce bâtiment.
Selon ces commerçants, la direction du marché leur avait promis de ne passer à la reconstruction de ce bâtiment, qu’une fois ceux ravagés par l’incendie de janvier 2013 reconstruit.
« Ils nous ont dit une fois que la reconstruction du grand bâtiment ravagé par les feux sera terminée, nous allions occuper la place d’Agbadahonou que certains commerçants occupent actuellement, afin que notre bâtiment soit reconstruit», a déclaré une commerçante qui se dit surprise de voir des scellés aux portes des boutiques ce lundi.
Les commerçants reconnaissent cependant que le bâtiment est dans un état « de dégradation totale », mais souhaitent juste avoir un endroit où exercer leurs activités le temps que le bâtiment soit remis à neuf.
« Nous voulons qu’on arrange ici, mais nous ne savons pas où aller, nous voulons juste qu’on nous trouve d’autres locaux le temps que ce bâtiment qui risque de nous tuer un jour ne soit reconstruit », a ajouté un autre commerçant.
Les commerçants du bâtiment concerné disent lancer un appel au gouvernement pour intervenir et les aider à continuer leurs activités qui sont leurs « seules source de revenus » dans de bonnes conditions.
Gaël N.
