L’information a fait l’effet d’une bombe dans le milieu hôtelier togolais : Nathalie Bitho, Administrateur provisoire de l’Hôtel Sarakawa depuis 2016, a été limogée avec effet immédiat pour… mauvaise gestion. Une justification qui surprend, au regard des performances de l’expert-comptable à la tête de l’établissement. Derrière cette éviction brutale se cache un enchaînement d’événements troublants, révélés par le site d’information Letabloid, et qui laissent planer de nombreuses interrogations.
Selon Letabloid, tout commence le 29 janvier dernier, lorsque le ministre de l’Économie et des Finances, Sani Yaya, débarque à l’hôtel, accompagné d’hommes d’affaires d’origine libanaise. Officiellement, il s’agit d’une simple visite des infrastructures. Problème : cette visite se fait en l’absence de la Directrice.
Le personnel, habitué aux incursions suspectes de « personnalités du sommet », se méfie et se montre peu coopératif. Un mauvais pressentiment ? Peut-être, car peu après, une nouvelle équipe arrive. Cette fois, elle se dit mandatée par la Présidence de la République pour effectuer des relevés topographiques.
Informée plus tard, Nathalie Bitho adopte une posture prudente. Elle exige un ordre officiel avant d’autoriser toute intervention. Une précaution légitime, selon une source citée par Letabloid :
> « Beaucoup de gens se font loger et nourrir des semaines ici, au nom de la Présidence de la République. Mais après vérification, il s’avère souvent que ce sont des mensonges et juste des trafics d’influence. »
Le lendemain, des agents spécialisés reviennent pour poursuivre les relevés et annoncent vouloir effectuer des forages. Une fois encore, Nathalie Bitho exige un document officiel. Un acte qui, selon certaines confidences, aurait déclenché l’orage.
Le 14 février, la sentence tombe : limogeage immédiat. Son remplaçant ? Un Lieutenant-Colonel parachuté à la tête de l’établissement avec ordre d’effectuer la passation de service le jour même. Du jamais-vu !
Dans les couloirs de l’hôtel, l’étonnement est total. Un employé cité par Letabloid confie :
> « On croyait à une plaisanterie, mais on a été tous surpris par le cours des événements. »
Si la version officielle parle de mauvaise gestion, beaucoup y voient une sanction expéditive en réponse à l’intransigeance de l’ancienne Administratrice. Aurait-elle dérangé des intérêts puissants ?