La réélection de Jean-Pierre Fabre à la tête de la mairie du Golfe 4 continue de susciter interrogations et supputations, notamment en raison du rapport de forces défavorable à son parti, l’ANC, face à UNIR. Reçu dans l’émission Rétro 7 sur Radio Victoire FM, l’opposant a tenu à clarifier les conditions de son maintien.
Face aux accusations de compromission, Jean-Pierre Fabre a rejeté catégoriquement toute idée d’accord secret avec le parti au pouvoir. Il affirme que sa victoire découle de discussions internes au sein de l’opposition, rappelant que la majorité municipale était plus mouvante qu’il n’y paraissait.
Il dit avoir été profondément marqué par « l’attitude du RPT/UNIR » lors de l’élection, mais assure n’avoir cédé à aucune manœuvre. « Jean-Pierre Fabre ne fait jamais de compromission. Jamais. »
L’un des points marquants de son intervention concerne l’approche d’un responsable d’UNIR, seulement trois jours avant le vote du 17 octobre. Informé par un conseiller spécial de l’ANC, Fabre révèle qu’un cadre du parti présidentiel souhaitait le rencontrer pour discuter de la mairie du Golfe 4. Il dit avoir décliné la proposition trop tardive (72 heures avant le vote) ;Incompatible avec les discussions en cours au sein de l’opposition.
Fabre affirme avoir répondu qu’il ne discuterait pas du Golfe 4 à ce moment-là, mais se disait ouvert à d’éventuelles discussions nationales après les élections, notamment sur les questions institutionnelles. « Il faut être honnête, même en politique »
Pour le leader de l’ANC, accepter des tractations de dernière minute aurait trahi ceux avec qui il construisait la majorité municipale. « Quelle serait ma fierté si je remportais ces élections après négociation ? », s’est-il interrogé.
Il réaffirme que son action s’inscrit dans un combat plus large pour l’alternance politique au Togo. « Le Golfe 4 est dans le Togo. Si on règle les problèmes du Togo, on réglera ceux du Golfe 4. »














