Les autorités ghanéennes ont procédé, mardi 4 mars 2025, à une vaste opération contre l’exploitation minière illégale dans la forêt de Tilli, située dans la région du Haut-Est du Ghana. Sur les 66 personnes interpellées, 26 sont des ressortissants togolais, une situation qui soulève des interrogations sur l’implication de nombreux citoyens togolais dans l’orpaillage clandestin au Ghana.
L’opération, menée conjointement par l’armée et la police ghanéennes, visait à mettre un coup d’arrêt aux activités minières illégales qui ravagent cette forêt protégée. Outre les 26 Togolais arrêtés, les forces de l’ordre ont également interpellé 38 Ghanéens et 2 Burkinabè, tous soupçonnés d’être impliqués dans l’extraction illégale d’or.
Selon le ministre régional du Haut-Est, Akamugri Donatus Atanga, cette intervention a été menée à la demande du chef suprême de Sakote, une autorité traditionnelle qui a tiré la sonnette d’alarme face à la destruction accélérée de la forêt de Tilli.
Si l’orpaillage clandestin est un phénomène largement répandu au Ghana, la présence significative de Togolais parmi les personnes arrêtées soulève des inquiétudes sur l’implication croissante de citoyens togolais dans ces activités illégales. Ce n’est pas la première fois que des ressortissants du Gnassingbéland sont interpellés dans des exploitations minières clandestines au Ghana.
En 2023 et 2024, plusieurs opérations similaires avaient déjà conduit à l’arrestation de nombreux étrangers, dont des Togolais, accusés de participer à la destruction des écosystèmes ghanéens.
La forêt de Tilli, où s’est déroulée l’opération, abrite une riche biodiversité, notamment des éléphants dont l’habitat est menacé par les activités d’orpaillage. Outre la déforestation, l’exploitation anarchique de l’or entraîne une pollution massive des cours d’eau, une situation qui inquiète les autorités locales et les populations.
Pour l’heure, les autorités ghanéennes n’ont pas encore précisé les mesures qui seront prises contre les 26 Togolais interpellés.
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