Alors que plusieurs pays de la sous-région optent pour des mesures sociales fortes afin de soutenir le pouvoir d’achat des populations, la question du prix du gaz butane refait surface au Togo. La récente décision du Sénégal de réduire de manière significative les tarifs de ce produit stratégique a ravivé les discussions sur la nécessité d’un réajustement au niveau national.
Au Togo, les prix officiels du gaz butane demeurent élevés : 4 740 F CFA pour la bouteille de 6 kg, 9 875 F CFA pour celle de 12,5 kg, 25 280 F CFA pour le format 32 kg et 27 650 F CFA pour la bouteille de 35 kg. Pour de nombreux ménages, ces coûts pèsent lourdement sur un budget déjà fragilisé par la hausse générale du coût de la vie.
L’utilisation du gaz butane représente pourtant un enjeu central en matière de santé publique et de protection de l’environnement. Il constitue une alternative essentielle au charbon et au bois de chauffe, dont l’usage massif contribue à la déforestation et à la dégradation des ressources forestières du pays.
Depuis le 6 décembre 2025, le Sénégal a mis en œuvre une réduction notable du prix du gaz butane : 19 000 F CFA pour la bouteille de 38 kg, 6 250 F CFA pour celle de 12,5 kg, 4 287 F CFA pour la bouteille de 9 kg et 2 885 F CFA pour celle de 6 kg. Pour Dakar, il s’agit d’une mesure destinée à alléger les charges des ménages et à renforcer le pouvoir d’achat dans un contexte économique difficile.
Cette initiative, qui s’ajoute aux efforts menés par d’autres pays comme le Burkina Faso, illustre une dynamique régionale visant à rendre l’énergie domestique plus accessible.
À la lumière de ces évolutions, de nombreuses voix appellent à une révision des prix au Togo. Une baisse intégrée dans le budget 2026 permettrait de répondre à des préoccupations sociales de plus en plus pressantes, tout en alignant le pays sur les bonnes pratiques observées dans la sous-région.
Les observateurs estiment qu’une telle mesure contribuerait non seulement à améliorer les conditions de vie des ménages, mais aussi à encourager une transition énergétique plus respectueuse de l’environnement.
Reste désormais à savoir si les autorités togolaises inscriront cette question au cœur de leurs priorités budgétaires pour l’année à venir.
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