Décidément notre pays le Togo, rendu exsangue sur le plan socio-politique par une gouvernance inhumaine de 60 ans par le régime Gnassingbé, a au moins le mérite de devenir le tombeau des faux panafricanistes. Oui, le lieu où les masques tombent pour découvrir des visages hideux de vrais ennemis de l´Afrique. Alain Foka, par exemple, s´agite encore certes, mais semble être devenu discret et peu bruyant; ressemble aujourd´hui à quelqu´un qui marche désormais sur des oeufs au Togo; lui qui s´y croyait comme en territoire conquis et se prenait pour le grand panafricaniste en créant son machin de coquille vide Manssah, avait dû revenir sur terrre pour reconnaitre qu´être escroc du panafricanisme au Togo n´est pas chose facile. Quant à la désormais nouvelle recrue par Robert Dussey dans le club des ennemis du peuple togolais, Franklin Nyamsi, l´homme le plus instable, tout un livre ne suffirait pas pour étaler les arguments qui militent en faveur du fait que le Franco-Camerounais ne soit, ni plus ni moins, qu´un intellectuel au savoir livresque sans conviction aucune.
En se rendant à Lomé pour le supposé 9e Sommet panafricain, et en manquant de courage pour répéter tout le mal qu´il disait du régime togolais, confirmant par là que n´est pas forcément panafricaniste tout aventurier qui le proclame, Franklin Nyamsi a définitivement choisi la voie de l´indignité et fait tomber le masque pour montrer aux Africains qu´il n´est qu´un escroc et grand ennemi du vrai panafricanisme.
Nous avons déjà en d´autres occasions rappelé le double langage et le caractère versatile du pseudo-professeur qui n´a de convictions que là où le conduisent ses intérêts. C´est pourquoi il est inutile de revenir en details sur le mal qu´il pensait du président malien Assimi Goïta, il n´y a pas longtemps, et les bonnes relations qui sont aujourd´hui les siennes avec ce dernier. Le fait qu´il voue aux gémonies le chef de l´état ivoirien, Alassane Ouattara, après l´avoir soutenu, lui et Guillaume Soro dans leur guerre contre Laurent Gbagbo dans un passé recent, peut également s´expliquer par le même comportement incohérent de l´homme. C´est pourquoi ce n´est pas aujourd´hui étonnant que notre «panafricaniste», attiré par les espèces sonnantes et trébuchantes, ait choisi le camp du dictateur Faure Gnassingbé contre le peuple africain du Togo.
Franklin Nyamsi, non seulement il est un escroc qui profite de son savoir livresque pour tromper les plus naïfs d’entre nous et s’enrichir sur le dos des Africains sous la botte des régimes de dictature, comme au Togo, il est aussi et surtout un grand malhonnête, cynique et mythomane. Fraîchement et grassement gratifié lors de son dernier séjour à Lomé par l’argent du Togolais apeuré et appauvri par plus d´un demi-siècle de dictature, et en sa qualité de nouveau propagandiste du régime de Faure Gnassingbé et de son ami Robert Dussey, il invente, toute honte bue, une histoire à dormir debout qui devrait même, par son caractère ridicule, surprendre ses nouveaux payeurs. En effet, pendant que ses amis de l’AES et Faure Gnassingbé sont accusés de complicité dans la tentative de coup d’état au Bénin par les autorités de ce pays, le Camerounais trouve l’ingéniosité de changer tout simplement les rôles en faisant de Faure Gnassingbé la victime que le président ivoirien Alassane Ouattara veut faire assassiner en envoyant des militaires à Lomé. Une information qu’il aurait prétendument reçue d´une source française et que curieusement le régime togolais n’a jamais publiée. Génial, non?
Ce qui frappe à l´oeil est le fait que beaucoup de nos «panafricanistes» soient originaires du Cameroun, un pays sous la botte d´un vielllard de presque 93 ans, arrivé au pouvoir il y a 43 ans. Le président camerounais, Paul Biya, sous le poids de l´âge, ne sait plus exactement ce qu´il fait, où il est, et est maintenu en place par un entourage également composé de vieillards comme si le Cameroun ne comptait plus de citoyens vigoureux et compétents pour diriger ce pays d´Afrique centrale, totalement en lambeaux sur tous les plans. Malgré une telle situation socio-politique catastrophique, nos donneurs de leçons en «émancipation de l´Afrique» et en «panafricanisme», n´ont mieux trouvé que de jeter leur dévolu sur l´Afrique de l´ouest. S´il leur vient à l´esprit de parler du Cameroun, Franklin Nyamsi, surtout, évite soigneusement d´évoquer la calamiteuse gouvernance de Paul Biya qui, justement, ne gouvrerne plus rien, pour s´attaquer à l´opposant Issa Tchiroma Bakary, candidat aux dernières mascarades présidentielles, qui a dû s´exiler pour sauver sa peau, parce qu´il réclamait sa victoire. Cette attaque à l´opposition par le fameux professeur n´est pas exclusive au Cameroun; c´est devenu pour lui et ses amis une stratégie qui consiste à caresser les dictateurs dans le sens du poil et à vilipender les oppositions. À travers les réseaux sociaux il est diffusé des vidéos pour rappeler à Franklin Nyamsi comment, il n´y a pas longtemps, il décrivait et dénonçait la dictature de Faure Gnassingbé, pour aujourd´hui devenir son laudateur.
Alain Foka, Franklin Nyamsi, Nathalie Yamb, Kémi Séba et tous les autres aventuriers sans scrupules, fâchés par votre comportement indigne, les pères fondateurs du vrai panafricanisme, Kwame Nkrumah, Sylvanius Olympio, Patrice Lumumba, -pour ne citer que ceux-là- pourraient se retourner dans leurs tombes. Le panafricanisme, ce n´est pas le on-man-show sur les réseaux sociaux en embrouillant les Africains les moins avertis avec de gros mots, ce n´est pas la proximité avec des dictateurs pour leur soutirer l´argent volé à leurs peuples, comme le font exactement Franklin Nyamsi et Alain Foka dans le cas togolais, ce n´est surtout pas opposer les dirigeants les uns aux autres dans une même Afrique. Kémi Séba aura eu le mérite d´avoir dénoncé le dernier sommet des escrocs de Lomé, mais s’est trop vite rejoui d’un coup d’état dans son pays le Bénin. Pour installer quel système alors dans un pays admiré pour sa démocratie et son alternance réussie au sommet de l’état depuis trois décennies? Le panafricanisme, le vrai, restera un leurre tant que des régimes de dictature subsisteront çà et là et sans une véritable union entre tous les pays du continent noir.
Samari Tchadjobo
Allemagne

















