Les multiples contre-performances des Eperviers du Togo suscitent débats et interrogations dans les rangs des supporteurs et inconditionnels de la sélection togolaise. Trois jours après leur match nul considéré comme une défaite à Lomé, des révélations sont faites sur l’ambiance « délétère » qui prévaut au sein de l’équipe et les responsabilités partagées.
Dans sa parution N°511 du 1er avril, le journal l’Alternative revient sur les maux dont souffre le football togolais et situe les responsabilités. Le principal architecte des difficultés des Eperviers, écrit ce journal, n’est autre que l’ancien capitaine Emmanuel Shéyi Adébayor.
Une histoire de femme entre coéquipiers…
Il y a un problème de « taper-dot » mal résolu entre l’attaquant de Crystal Palace et Serge Akakpo. « L’affaire remonte à la participation du Togo à la CAN en Afrique du Sud en 2013. Selon des sources proches de l’équipe nationale, Serge Akakpo avait amené une copine qui n’est autre que la sœur de Kalen Damessi en Afrique du Sud. La fille, on ne sait par quelle alchimie, s’est retrouvée dans les bras de Sheyi Adebayor. A la veille du match des quarts de finale, Adebayor a passé toute la nuit à faire des galipettes avec elle. Conséquence, non seulement il était bien fatigué, mais aussi cet acte a semé la discorde au sein de l’équipe. Le résultat a été net, les Eperviers ont été éliminés par les Etalons du Burkina Faso. C’est ce différend qui a débouché sur la crise du brassard avec Serge Akakpo que les responsables de la Fédération Togolaise de Football (FTF) ont du mal à gérer ou ont géré avec de la complaisance », révèle l’Alternative pour qui, Adebayor en équipe nationale, c’est «plus des crises que des résultats ».
De petits envoûtements entre amis…
Il est rapporté par ce journal, des soupçons de pratiques mystiques et d’envoûtement entre joueurs. Les binationaux seraient les victimes privilégiées de ces actes, non encore prouvés. Le nom de l’ancien Epervier Boukary Razak revient et selon les informations, celui-ci souffrirait jusqu’à présent d’une blessure non expliquée, qu’un ancien cadre des Eperviers lie à des pratiques mystiques. « Un défenseur de l’équipe connu aujourd’hui à la retraite, aurait confié aux joueurs togolais binationaux qu’ils étaient victimes des pratiques mystiques d’Emmanuel Adebayor, dans le but de plomber leur performance en équipe nationale. Vrai ou faux, on ne le saura jamais, mais toujours est-il que ces binationaux qui passaient leur séjour à Lomé dans la villa de leur capitaine à Djidjolé, ont immédiatement pris leurs distances d’avec ce dernier. L’un d’eux Boukary Razak est en prise à ce jour à une blessure dont personne ne connaît les origines », indique Ferdinand Ayité qui revient sur des prises de bec intervenues dans la nuit du 28 mars dernier à l’hôtel Sarakawa entre Shéyi Adébayor et Serge Akakpo.
Après plusieurs tractations pour le faire revenir, l’ancien pensionnaire d’Arsenal promet finalement de rejoindre à 11 heures ses coéquipiers regroupés à l’hôtel Sarakawa mais n’arrivera qu’à 19 heures GMT. Une fois à l’hôtel, l’enfant chéri du football togolais prendra le temps de faire une partie de « course » avec ses deux chiens avant de rejoindre les autres joueurs. « Une fois le groupe rejoint, il s’en prend verbalement à Serge Akakpo, le traitant de tous les noms d’oiseaux. ‘’Tu sais combien je gagne ? Pour qui te prends-tu ? Tu ne peux jamais m’égaler ! Je suis une star’’, a-t-il lancé à la figure de Serge Akakpo, selon des témoins. Ce dernier, excédé par ces attaques, a fini par exploser en rétorquant à son interlocuteur qu’il s’en fout de ce qu’il est et que lui, il se contente du peu que Dieu lui a donné. Et Sheyi Adebayor de revenir à la charge, cette fois-ci avec des menaces ouvertes. Devant le Président de la FTF, un officier en plus, il menace de faire bastonner à Lomé Serge Akakpo par ses hommes de main », rapporte in extenso ce journal.
Les performances des Eperviers du Togo font réfléchir les amoureux de la sélection. D’aucuns pointent du doigt l’« incompétence » du sélectionneur Tom Saintfiet d’autres lient ces contre-performances aux caprices du Ballon d’Or africain 2008 et préconisent une refonte totale de l’équipe nationale avec de nouveaux talents.
A.G.
source : afreepress
