La rencontre qui a fait jaser les réseaux sociaux et la toile en général ces 24 dernières heures au Togo a eu lieu entre le chef de l’Etat Faure Gnassingbé et son principal opposant Jean Pierre FABRE. En tout une demi-heure d’entretien entre les deux personnalités.
Tout a commencé par un échange de poignet de main entre les hommes. Jean Pierre Fabre était accompagné Me Zeus Ajavon, le professeur Aimé Gogué et Me Jean Abi Tchessa alors que le chef de l’Etat avait à ces côtés le secrétaire d’Etat chargé de relations avec les institutions de la République, Christian Trimua. Après des moments de civilités, les deux hommes sont entrés dans le vif du sujet. En bon Africain c’est Faure Gnassingbé qui engage les discussions en déclarant à son hôte, le chef de file de l’opposition « vous m’avez adressé une lettre. Est-ce que vous pouvez me dire davantage ».
C’est alors que Fabre saisira la balle au bond pour faire part des préoccupations de la classe politique togolaise de l’opposition au sujet des réformes à mener avec la présidentielle de 2015. Ces préoccupations tournent à n’en point douter sur la limitation de mandat, le mode de scrutin, la recomposition de la HAAC, de la Cour constitutionnelle… pour ne parler que de ça.
Jean Pierre Fabre a à ce sujet remis un mémorandum au chef de l’Etat. La détention des jeunes dans le cadre de l’enquête contre l’incendie du grand marché de Lomé a été aussi une préoccupation de Fabre. Le chef de l’Etat lui a assuré qu’il verra la manière de régler ces cas. Mais sur le sujet principal de la rencontre, les réformes, comme lors de sa réponse à la correspondance de Jean Pierre Fabre, Faure Gnassingbé a confié à ces interlocuteurs qu’il a instruit le Premier ministre de les rencontrer.
D’ailleurs, une rencontre est annoncée dès la semaine prochaine. Cette rencontre a-t-il permis l’évolution du dossier des réformes. Pas sûr si ce n’est qu’elle a au moins permis aux deux sérieux adversaires de la présidentielle de 2015 de se voir et de se parler. C’est là tout l’intérêt de cette rencontre. On peut saluer à ce niveau la démarcation car au Togo il n’est pas bon pour un opposant radical de rencontrer le président de la République.
lomévi (www.togoactualite.com)
