La Brasserie BB a reconnu sa responsabilité dans le déversement des tonnes de riz avarié sur une décharge publique située dans la commune Agoè-Nyivé 2. Alors que les autorités ministérielles avaient annoncé l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités (alors qu’ils connaissaient déjà l’auteur du déversement) afin que les coupables répondent de leurs actes, plusieurs jours après que la BB ait « plaidé coupable », c’est le silence radio. Tout semble indiquer tout est mis en œuvre pour enterrer l’affaire.
Qu’à cela ne tienne à la Ligue des consommateurs du Togo (LCT) on ne semble pas être désarmée. L’Association dirigée par Dr Emmanuel Sogadji qui a révélé les faits au public et qui, a, par ailleurs saisi le ministère de tutelle pour faire la lumière, cette association, disons-nous, est une fois encore montée au créneau pour demander aux autorités d’agir rapidement pour résoudre cette crise et garantir que de tels incidents ne se reproduisent plus. C’est au cours d’une conférence de presse qu’elle a organisé ce 9 octobre 2024 à son siège à Lomé.
« Si rien n’est fait, on se réserve le droit de poursuivre en justice parce que la santé des Togolais nous préoccupe. Il faut que les autorités s’en rendent compte qu’elles ne doivent pas s’amuser avec la vie des Togolais », a averti Dr Sogadji qui a appelé les Togolais à rester de cœur avec eux et à les soutenir dans cette affaire de riz avarié.
Maintenant que la brasserie BB a reconnu que la destruction de cargaison de riz a mal tourné sans présenter ses excuses ni regret à la population, il a appartient alors à l’Etat de prendre ses responsabilités comme il l’a annoncé dans son communiqué en date du 2 octobre, en allant au bout de la procédure judiciaire en infligeant des sanctions exemplaires à cette société vieille d’un demi-siècle et qui, en principe, connait les procédures d’incinération de produits avariés. L’Etat garant du bien-être et de la santé de la population ne doit se réfugier sous aucun subterfuge pour manquer à son obligation.
« Nous nous réservons le droit de nous référer à la justice togolaise. Notre objectif, c’est pour dissuader d’autres acteurs à ne pas emprunter la même voie parce que la procédure pour incinérer les produits avariés est connue par tout le monde à plus forte raison une société qui a plus de 50 ans d’existence ne doit pas procéder ainsi en donnant comme argument qu’ils ont été envahis. Nous n’allons pas tolérer cela », a martelé Dr Sogadji.
les responsables de LCT au cours de la conférence de presse
En attendant la bonne foi des autorités de sanctionner l’auteur de ce déversement est mise à rude épreuve. La suite nous confirmera que l’impunité qui a cours dans plusieurs secteurs de la vie publique est aussi promue dans le secteur économique.
source : togoscoop